Cirque Eloize
écriture et mise en scène Daniele Finzi Pasca
8 avril 2009 à 21h au théâtre de Sartrouville
Ambiance foraine des années folles. Une troupe répète un spectacle baptisé Rain, mais « pour des problèmes techniques et de budget, il n’y aura pas de pluie. Alors il va falloir l’imaginer ». Des bras levés, des nuages en coton, des feuilles qui virevoltent et autres effets de transparence, et le tour est joué... La fête, poétique et drôle, peut commencer. Le cirque Eloize tire son nom des éclairs de chaleur des îles de la Madeleine, au Québec. C’est une joyeuse troupe, grandie depuis douze ans à l’ombre du géant du Soleil. Onze interprètes polymorphes, venus des quatre coins du monde. Athlètes hors pair sans oublier d’être virtuoses, ces six hommes, dont un pianiste, et cinq femmes, sont mis en scène par Daniele Finzi Pasca, l’ordonnateur de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques turinois. Après Nomade présenté l’an dernier, les voilà de retour en France.
Dans Rain, les prouesses se suivent et ne se ressemblent pas. C’est un numéro de cerceau éblouissant, des cordistes parées de rouge qui glissent le long de rubans soyeux avec retenue et finesse, telles des gouttes d’eau dans des clairsobscurs de toute beauté, une brunette contorsionniste qui se marre en tordant son corps élastique sous nos yeux ébahis, ou encore chacun d’entre eux, qui s’envole dans les airs sous le contrepoids des autres, solidaires. Malgré la qualité des prestations, ces interprètes-là ne se la racontent pas. Témoin le numéro de la valise, grandguignolesque, ou le passage d’un ange... chauve. Encore ce duo étonnant où deux éphèbes blonds enchaînent les corps-à-corps, créant des sculptures humaines sur le fil d’un équilibre extrêmement fragile, tout en glissant quelques oeillades amusées au public. A cet instant précis, on sentirait presque leur coeur battre.
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